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Anarelle et Laurent Ducastel : quand la littérature s'embrase d'érotisme

Une alchimie érotique littéraire : présentation d’un duo d’auteurs, Anarelle et Laurent Ducastel, réunis à l’occasion de la rédaction de L’Oiseau de feu, et suivie d’un morceau choisi de cette chronique libertine contemporaine. 

 

Pour ce deuxième ouvrage, L’Oiseau de Feu, « Enquête au cœur d’un texto enflammé », disponible sur la librairie en ligne Anarelle.auteure, j’ai invité Laurent Ducastel à se joindre à mon univers de libertine et d'écrivaine.


Une longue collaboration littéraire aussi fusionnelle que sensuelle s’en est suivie. Je, nous, sommes ressortis de cette aventure littéraire en tandem différents et grandis. Quand chacun doit mettre son ego entre parenthèses pour ne délivrer que le meilleur de lui-même, quand l’écoute doit être présente à chaque instant de la rédaction, quand chaque mot reçu ou envoyé est une caresse, chaque phrase un flirt avec l'inattendu, alors l’expérience est une réussite.


Avant de vous offrir un exemple de cette connivence littéraire sous la forme d’un extrait du chapitre Salomé, que j’ai intitulé pour l’occasion « Le Fantasme de Philippe », je vous livre dans le billet de blog du jour un échange complice qui vous dévoilera l'envers du décor de cette collaboration. Preuve s’il en est qu’en mettant de la compréhension, de la bienveillance et de la tendresse, la fusion entre un homme et une femme peut être aussi harmonieuse que productive.


D’agréables mots échangés au terme de la rédaction, précédant de quelques jours la publication de ce roman au format court mais dense, un témoignage des sentiments qui nous ont animés avant, pendant le processus créatif, et au moment de poser le mot FIN.


« Pourquoi ai-je répondu oui, lorsque Anarelle m’a proposé d’écrire ce roman avec elle ? 

La raison en est simple. Parce qu’il n’est pas davantage possible de lui résister qu’à ses héroïnes. Rien de bien surprenant, vu qu’elle leur ressemble. Ou plutôt, c’est elle qui les a inspirées : terriblement séductrice, câline, et dans le même temps drôle, généreuse, friande de communion.


Refuser de collaborer à la rédaction de “L’Oiseau de feu” ? Sérieusement ? Vous y seriez parvenus, vous ? Je n’y crois pas une seconde. Un défi, une gageure…


Comme le rappelle le fameux aphorisme d’Oscar Wilde : “Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder.”


Dès lors, Je ne pouvais pas faire autrement que de mettre ma plume au service de la belle, que d’entrer en son univers sensuel. J’ai nagé dans le flot capiteux et lascif, emporté par les baïnes, au point de ne plus pouvoir regagner le rivage, heureux de cet enveloppement, prêt à risquer mille fois la noyade si nécessaire, à la fois captif et acteur de ce bouillonnement érotique. Il était facile d’apporter mon écot et ma sensibilité personnelle, tant je me suis senti des affinités avec le récit.


Non seulement Anarelle ne m’est débitrice en rien de ma contribution, mais c’est moi qui la remercie de la faveur qu’elle m’a consentie, en me laissant croiser mes lignes avec ses caresses. »


Réponse de la bergère au berger :


« Quand rédiger à deux esprits, deux cœurs, s’apparente à un ballet amoureux, que de ce duo naît une symphonie de notes enlacées,


Quand les réceptions de ses malices sensuelles, ironiques, piquantes, lovées autour de mes pensées originelles, provoquent sur mes lèvres des esquisses radieuses,


Quand tu as la certitude qu’il est ton complément, qu’il embellit tes mots, tes pensées, et qu’à chaque phrase, il veille à te livrer le meilleur de lui, de nous, quand, au fil des mois, le texte prend corps, s’étoffe, prend vie, que s’inscrit le mot “fin”, et avec lui, une révélation fulgurante : la jouissance partagée d’une fusion littéraire. “Recommencer ?”, l’idée germe, irrépressible.


C’est alors que s’enracine la conviction profonde, celle de chérir ce compagnonnage de plume.

Quant à “L’Oiseau de feu”, nous espérons que sa lecture vous procurera autant de délectation que nous en avons éprouvé lors de sa conception. »

                                             

                                                                   Anarelle et Laurent Ducastel



 

Extrait du chapitre Salomé : « Le Fantasme de Philippe »

 

« Philippe

 

La matinée qui succéda à ma rencontre internautique avec Lauren confina à la révélation.


Je m’explique. Sur la fin de nuit, remuant dans mes draps entortillés, en ces moments incertains où l’esprit vogue entre l’inconscience et la pensée, je fus gagné par un songe. Un songe étrange et pénétrant ? Verlainien ? Va pour étrange, le propre de ces chimères consistant à n’obéir à aucun style de logique.


Je me matérialisai dans une vaste pièce blanche. Un temple ? Un musée ? Mon souvenir me la restitue sobrement parée de quelques tableaux de purs-sangs, accrochés le long des murs immaculés. Une immense toile centrale en ornait le fond : une copie du chef-d’œuvre de Stubbs, figurant Whistlejacket, le magnifique coursier alezan. Décidément… L’inconscient, dans ses sinuosités, en revient toujours à l’essentiel : les photos équestres de la veille avaient marqué mon esprit au fer rouge.


Vous représentez-vous l’impact causé par la belle écuyère, pour que, dès l’aube suivante, mon être se retrouvât capturé par son univers ?


J’approchai à pas comptés. Amateur d’art, je souhaitais examiner le tableau de maître sous toutes les coutures. Et soudain, sur l’animal, apparut Lauren, tenant les rênes d’une seule main, l’autre flattant l’encolure de l’ombrageux étalon, lequel, contre toute vérité artistique, ne se cabrait plus, comme si la grâce altière de la femme avait réduit à néant ses moindres velléités de désobéissance. Puis, dans cette absence de transition qui est le propre des rêves, le fougueux équidé prit silhouette humaine, sur les genoux de laquelle trônait la cavalière, fière et droite. Je ne distinguais que les lèvres de l’homme, assis dans un vaste fauteuil club. Au moins, celui-là ne se plaçait-il pas à quatre pattes.


Je tendis les bras, prêt à m’emparer de la souveraine créature et, au lieu d’ouvrir les siens, elle me lança, d’un geste dédaigneux, des objets dont je serais bien en peine de vous préciser la nature. Des mouchoirs ? Des foulards ? Des étoles ? Il s’agissait, quoi qu’il advînt, de tissu, car la matière, loin de heurter violemment le sol, préférait y choir onctueusement.


Sans une once de réflexion, je me ruai pour moissonner ces somptueuses étoffes et les restituer à leur superbe propriétaire, m’inclinant à chaque retour. Or, à peine les avait-elle récupérées qu’elle les éparpillait derechef, charge à votre serviteur de reproduire sa cueillette zélée. J’étais ébahi de me complaire dans ce qui aurait pu s’apparenter à un caprice infligé par une Domina à un soumis. Satisfaite de mon allégeance, de ce don de soi de plus en plus évident, la princesse croisait et décroisait des jambes dont je ne me lassais pas de contempler la cambrure. De temps en temps, la craquante démone, sans nul empressement, mordait à pleine bouche les lippes de l’autre protagoniste masculin de la scène, suscitant la dévorante envie de me mêler à leur étreinte, alors même que je me trouvais mobilisé par la frustrante collecte qu’elle m’avait assignée.


Comme un fait exprès, je m’extirpai de mon brouillard ensommeillé au moment même où l’icône qui colonisait mon entendement, provocante, me dévoilait son intimité, ouvrant lentement ses cuisses de soie à mon intention. Enfer et damnation !


Paupières encore closes, je me rendis immédiatement compte que ladite colonisation n’avait pas limité ses assauts au dit entendement. Mon corps s’était également engagé dans la fatale aspiration. Bon sang ! Pourquoi m’achetais-je des bas de pyjama aussi rêches ? Le drapeau que je déployais, douloureux à force de rigidité, ne laissait pas planer la moindre ambiguïté sur l’effet que le songe avait inspiré.

… »


Ce passage vous inspire ? Laissez-vous enflammer par la chronique libertine contemporaine « L'Oiseau de feu » et plongez, à l’instar de Philippe dans une aventure érotique inédite.


Disponible en deux éditions originales pour vous transporter au cœur de l'univers échangiste et des trios composés de deux hommes et une femme, dont l’héroïne à l’audace aussi troublante qu’addictive vous offrira une expérience de lecture riche en suggestivité.


Disponible en deux éditions :

 

Optez pour la version classique et embarquez pour un voyage érotique et poétique au fil du texte.



Ou laissez-vous tenter par la version enrichie d'illustrations glamour et oniriques, qui prolongera votre expérience de lecture et accompagnera vos songes à travers les multiples facettes de Lauren. Des rêveries picturales numériques, créées spécialement pour cet ouvrage par mon mari, M.S.



 J’achète L’Oiseau de feu



 

Si vous souhaitez découvrir l'envers du décor de la création de ces illustrations, je vous invite à consulter ce billet de blog : Lire : les coulisses de la création des illustrations