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Extrait du Prologue de « La Surprise de Lady Winter »

Fouette, cocher !


— Fouette, cocher ! À la maison.


Je la déteste. Non, je la hais ! C’est mieux. Oser me faire cela, à moi, sa fille ! Elle dit m’aimer et elle vient de me traiter de chandelle, racolant la pratique, dans le quartier de Whitechapel.


Oh, oui ! je la hais. Ce n’est pas ma faute si j’ai toujours chaud. C’est ainsi depuis que je suis enfant. J’ai chaud partout et surtout à l’endroit dont on ne doit pas évoquer le nom dans notre bonne société.


Joyeuse compagnie, en vérité : mes tantes et mes cousines ? Des prudes, non, des dindes ! Voilà ce qu’elles sont ! Même pas bonnes à être farcies. Mes oncles ? De vieux croûtons, avec leurs deux marrons tout racornis, qui me reluqueront les seins, baveront sur ma taille fine. Tous des grincheux, de ne pouvoir me peloter, tandis que leur vieille, toute ratatinée de ne pas avoir été aimée, me déshabilleront à travers leur lorgnon avec des mines pincées.


Je ne veux pas finir comme elles, moi ! La bonbonnière tel un raisin sec.


— Henri, arrêtez de me secouer ainsi, je ne suis pas une prune !


Me faire cela à moi ! Une semaine au château de Craigdarroch, planté en pleine Écosse, sans un divertissement à proximité, alors que Londres foisonne de plaisirs pendant les fêtes de fin d’année.


Elle m’a obligée à me marier et pourtant, elle me traite toujours comme une petite fille.


Sept interminables journées à passer avec ma famille ! Non, sa famille ! Moi, je ne suis pas une MacGregor, je suis une Winter.


J’ai hérité du sang chaud de mon aïeule Lady Winter, la grande séductrice. Celle-là, même, qui a tenu tête à ce Gascon de d’Artagnan. Quel idiot, cet Alexandre Dumas, lorsqu’il l’a décrite perfide ! Elle ne l’était pas ! Et puis, stupide froggie ! A-t-on idée de rajouter un « de », là où il n’y en a point. Un pédant, cet homme-là ! Lady Winter, n’est-ce pas assez noble, ainsi ?


Oh, oui ! Moi, Anne de Breuil, née Winter, je suis de cette essence de femme : j’ai besoin d’aventure, d’action, de romantisme, et non de finir confite d’ennui en compagnie de momies qui radotent de vieilles histoires près d’un feu mourant.


Et puis, quel est ce cadeau de Noël dont elle vient de me parler ? Une nouveauté qui arrive des Amériques, m’a-t-elle affirmé. Peste bubonique et choléra ! Je parie que c’est une chose barbare qu’elle a achetée pour me torturer, une fois encore !

...


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