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La recette littéraire d'Anarelle

Dans ce billet (doux), je partage avec vous les techniques d'écriture qui me permettent de mijoter des histoires érotiques : réalistes et authentiques.


Au commencement est l’idée.


Ou plus exactement les idées, celles qui germent au creux d’une rêverie ; ou au gré d’échanges tendres, d’enlacements, avec mon époux. Parfois, c’est en compagnie d’un de nos complices libertins que mes pousses créatives éclosent.


Je m’empresse de les cueillir, de coucher ces quelques graines fertiles sur un coin de papier. Cocasses ou irritantes, stimulantes ou déplaisantes, je pioche dans cette palette d’anecdotes qui ont enrichi mon parcours de vie pour féconder mon sujet. Le tri n’est pas toujours aisé, car je dispose dans ma serre de dizaines de rencontres coquines, autrefois en célibataire, désormais aux côtés de mon conjoint.


Après avoir choisi celles que je vais vous cuisiner, je les laisse mûrir, revis les émois et les « moi » de ces différents moments : aventures éphémères ou perdurant quelques semaines, voire quelques années. Empreint de cette joie ou teinté de cette mélancolie, mon corps devient le réceptacle de frémissements retrouvés, ceux-ci ensemencent ma mémoire pour former la chair de mon histoire.


La pluie de la prose des écrivains, passés, présents, arrose de sa verve mon inspiration, murmure dans ma mémoire des idées de trames narratives. Je dois tant à ces maîtres, ces passeurs d’émotions qui ont su me capturer dans le sillage de leurs récits, me transformant en sirène nageant dans les océans infinis de leurs univers, qu’ils soient épiques, romantiques, ou futuristes. Il m’est difficile de tous ici les citer, voici quelques un de mes sourciers, des magiciens du verbe, dont mes textes resteront, à jamais, débiteurs.


Je prélève un peu de ci à Émile Zola, une pointe de cela à Alexandre Dumas, une pincée de Douglas Kennedy, un brin à David Safier et pourquoi pas un grain d’Isaac Asimov.


 Je dépose, alors, sur mon plan de travail les ingrédients pour mitonner ma prochaine nouvelle ou roman.

Les fragments fertiles de ma vie et les ricochets stylistiques de ces hommes et femmes de lettres, philosophes, poètes, bouillonnent dans ma marmite créative.


J’émulsionne avec passion, amalgamant avec ferveur, paragraphe après paragraphe, page après page : action, psychologie, érotisme.


Ma potion mijote, tantôt à feu doux, tantôt à vive flamme. J’y incorpore de nouvelles idées, ôte le gras des stances mal équilibrées, rectifie l’assaisonnement de la sensualité.


Les chapitres s’enchaînent, suspens et personnages s’unissent en un consommé fluide. Le fumet du climax s’épanouit, porte mon récit jusqu’au paroxysme.


Quand mon plat me semble à point, je le propose pour une première dégustation à des fines bouches, des virtuoses du verbe et de la pensée ciselée, à d’autres artisans de phrases élégantes, des sentinelles de la tradition linguistique française, autrement dit à des auteurs, écrivains collaboratifs, qui sont mes premiers goûteurs, mes ajusteurs de bouquet.


Ils orientent mes retouches : je rajoute, suivant leur recommandation, une pincée de mystère ici, un soupçon d’incandescence là. Leurs observations empreintes de bienveillance m’aident à polir les imperfections, à gommer les lourdeurs.


Après un temps de pause nécessaire, sans laisser trop tiédir, car ma création se savoure ardente, je l’offre à tester à quelques fines gueules de la littérature érotique. Leur jugement de connaisseurs me guide pour en ciseler l’esprit, éradiquer tout élément qui pourrait heurter le palais de lecteurs avertis.


Ainsi, après bien des efforts, de la patience, de longues heures de cogitation, l’heure de l’édition arrive, convaincue de l’équilibre de mon œuvre, je vous la partage, dans ma librairie virtuelle.


À ma table (des matières), vous ne trouverez pas, comme dans certaines gargotes spécialisées dans la littérature sentimentale : têtes de linotte à la sauce endive, cervelles en gelée, carpes fourrées sur canapé. Pas plus que farcis de clichés, ou big burgers dégoulinants de scènes irréalistes. Je ne vous servirai pas, non plus, de ratatouille pornographique, sans queue ni tête, ou plutôt avec de nombreuses queues, mais sans tête. Ni même de recettes mille fois lues et dont la saveur vous laisserait un goût de déjà-vu.


Votre hôtesse met un point d’honneur à vous pourvoir un festin aussi épicé qu’aphrodisiaque : savant mélange de sensations véridiques, ancrées dans une intrigue solide et des rebondissements tissés.


Ma carte, constamment renouvelée, vous réservera contes historiques ou escapades de science-fiction, autofiction aux réflexions douces-amères ou plus enjouées, vous trouverez cuisine de termes, moderne, ou composition en langue ancienne, revisitée à la sauce Anarelle.


Ma recette est simple en apparence : capturer la fugacité d’une émotion comme levain, faire valser mes neurones abreuvés par les fleuves des ouvrages dévorés depuis mon enfance, puis par mes premières ébauches textuelles dès mon adolescence. Y mêler les battements de mon cœur adulte, emballer le tout dans des scènes vivantes ou des interrogations légères. Éparpiller sur mes toiles de la volupté, douce ou ardente, saupoudrer le tout de touches, suggestives, malicieuses, ou humoristiques. Lier la sauce qui rassemble tous ces éléments, aussi longtemps que patiemment.


Autant dire une recette authentique enrobée de fantaisie.


Un ami, qui prise fort la gastronomie servie à ma table, a qualifié mon style d’« organique ». Un sourire a fleuri sur mes lèvres, car son observation frôlait la vérité. En effet, en infusant dans mes narrations la variété de mes facettes, la liberté d’une affranchie des normes sexuelles conventionnelles, en composant des romances, qui n’en sont pas, en explorant la bisexualité féminine comme masculine, les connexions charnelles à trois, l’amour pluriel, et bien d’autres thèmes encore, mes écrits, bien que certains soient imaginés, sont le reflet sincère de mon itinéraire de vie. Et ce, sans jamais y mêler des artifices de synthèse, afin de vous offrir une dégustation de l’esprit à la hauteur d’une table étoilée.


Mon crédo : « Pour votre plaisir, je me plais à dénuder mes pensées avec mes mots et à vous les servir chaudes ! »



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